Histoires en livres scènes images et voix

Histoires en livres scènes images et voix

Voix


Suite de mon entretien avec Esteban & Diego...

Deux talents

sur une bonne

voix... (suite)

 

 

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Quand les notes sont dans la tête!

 

Esteban et son cousin Diego ont commencé a joué sans connaitre le solfège. Lorsqu'une chanson leur plaisait, ils l'apprenaient seuls, en visionnant des vidéos ou avec l'aide de leur prof' de guitare. Inscrit au conservatoire, Esteban s'ennuyait et le solfège le rebutait. Il a donc arrêté le conservatoire! Pour Diego, cela ne s'est pas fait non plus. Se produisant désormais régulièrement dans le cadre de concerts et sur les "plateaux télé", propulsés rapidement sur le devant de la scène, portés par l'enthousiasme d'un public conquis, Esteban et Diego ne se préoccupent pas de solfège n'y n'envisagent son apprentissage - pour le moment en tout cas! Des "grands" se sont aisément abstenus de fréquenter les cours de solfège: Manitas de Plata, Django Reinhardt, Eric Clapton, Jimmy Hendrix et bien d'autres, ou des pianistes comme Ray Charles et Stevie Wonder: tous ces musiciens ne connaissaient pas la lecture d'une partition... 

 

L'entretien

partie 2

 

Jonathan - Très jeunes donc, vous acquérez votre première vraie guitare... Qui vous a appris? Vous avez suivi des cours?

 

Esteban - Oui, en fait, on a suivi des cours dans une association..., et.... et voilà...  

 

Diego - Une heure par semaine, tous les dimanches, en fait. Le dimanche, le prof nous montre les choses et dans la semaine on les travaille pour que le dimanche d'après on puisse les mettre en pratique...

 

Le regard

des autres

 

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Jonathan - Quel regard portent, ont porté, les autres enfants ou adolescents sur votre jeune carrière ? A l'école, au collège, au lycée ? Comment réagissent-ils à vos succès d'artistes?

 

Esteban - Ben, au collège, y a des gens qui sont un petit peu jaloux, mais sinon, la plupart sont contents... quoi, et quand ils m'ont vu à la télé, ils ont dit «oui, c'était bien ! Nanani, nanana...».

  

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Jonathan - Et tes professeurs?

 

Esteban - Ben, en fait, ils le savaient pas que je passais à la télé..., mais y a quelques profs qui m'ont dit, «Oui, je vais aller voir sur internet..., et voilà!»

 

Jonathan - Et toi Diego? Au fait, tu es en quelle classe?

 

Diego - Là, je suis en terminale... Donc, en fait, de la jalousie, moi, j'ai pas eu trop de jaloux, on va dire... Mais, heu, après de l'envie, oui, parce que ce qu'on fait, je pense que c'est toujours bien et exceptionnel, donc forcément, je pense qu'il y a beaucoup de monde qui aimerait être à notre place! C'est une chance de tourner... Du coup, comme il y a des guitaristes dans ma classe, souvent je joue de la guitare avec eux et je leur montre des choses, parce que, ils aiment bien la guitare aussi...

 

Jonathan - Et les profs?

 

Diego - Heu..., mes profs? Oui, j'ai des des profs qui m'ont vu et des surveillants... La prof' d'espagnol nous a vus à The Voice, et quand y a un élève qui a dit «Mme, vous avez vu Diego à la télé?» La prof' a répondu «Ah oui, oui! Mais Diego, il passe souvent à la télé!» Une autre, une des surveillantes, pendant une grosse «éval'» de math de trois heures, en plein milieu de l'évaluation, elle est passée près de moi avec une photo de The Voice sur son téléphone, et me la montre en me disant «Diego, regarde!» et elle m'a mis le téléphone sous le nez alors que j'étais au milieu de mes équations! C'était drôle! [rires] 

 

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Travail de la guitare

et cours de chant

 

Jonathan -  Quel temps consacrez-vous chaque semaine ou chaque jour à la musique?

 

Diego - On a une heure de cours tous les dimanches. Après, on s'entraîne chacun de notre côté parce qu'on n'est pas toujours souvent ensemble. On s'entraîne tous les mercredis, chez Esteban ou chez moi, et de temps en temps le vendredi... En duo, ça fait trois ou quatre heures par semaine. Après, tout seuls, ça fait plus.

 

Esteban - Ben en fait, on va commencer à prendre des cours de chant avec un prof'... En fait, c'est un peu le prof' de guitare qui m'a aidé, quoi, à chanter.

 

Diego - Il y a aussi la productrice du single, Marie-Jo Audouard, qui est prof' de chant, qui s'occupait d'une école de chant très renommée, et du coup, ben, elle a coaché Esteban sur le single et elle lui a appris certaines choses.

 

Jonathan - Et toi Diego, tu ne veux pas chanter?

 

Diego - Si, en fait, Je chante un peu grâce à Marie-Jo. Mais en fait, chanter..., je laisse ça à Esteban. Mais de temps en temps, je fais les secondes voix, mais que de temps en temps...

 

Les racines espagnoles

et les conseils de Manuel Malou

 

Jonathan - Allez-vous fréquemment aux concerts de musique latino, dans les lieux parisiens où l'on joue ou chante ce genre de musique?

 

Diego - Ben en fait, on va très souvent en Espagne..., parce que nos grands parents ont des maisons là-bas. Quand ils sont là-bas, on va les voir. Ou on part en vacances par exemple à Pâques. Ben les concerts..., on va voir des concerts de musique espagnole mais pas que... On a des amis qui chantent dans le style comme Renaud, la variété française, du coup on va les voir aussi... On va aussi dans les cabarets latinos ou espagnols, de temps en temps...

 

Jonathan - Avez-vous un ou des «inspirateurs» qui vous ont fortement motivés, une rencontre, une personne ?

 

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Ci-contre: Esteban à 9 ans et Diego à 13 ans en février 2009... 

Déjà l'art de se donner en spectacle!

 

 

 

 

 

 

Diego - Une rencontre? heu..., je sais pas mais..., mais des gens qui sont importants, oui... Par exemple, comme chanteur, ben y a Canelita, qui est un chanteur espagnol - quand on était petits on écoutait presque toutes ses chansons. Il y a aussi  Camarón de la Isla... Ce sont des chanteurs de flamenco et aussi un guitariste qui s'appelle Paco de Lucia, qui est, heu..., le plus grand maître de la guitare, le plus fort qui y a jamais eu..., en flamenco. Comme personne qu'on a rencontrée, il y a eu Manuel Malou, celui qui chante dans le film «Gazon maudit», qui chante Historia De Un Amor - d'ailleurs, qu'on a chanté à The Voices -, et une autre chanson qui s'appelle Loli [qu'Esteban & Diego ont aussi à leur répertoire]. Et ben ce monsieur, on l'a rencontré deux ou trois fois et il nous a donné plein de bons conseils!

 

Jonathan - Manitas de Plata, vous connaissez? [Cet entretien a été enregistré 35 jours avant le décès de Manitas] 

 

Diego - Alors oui... heu,  en fait, Manitas de Plata, c'est un guitariste qui a beaucoup de talent, mais heu... en fait, il est autodidacte et il a un peu appris tout seul, ce qui fait que c'est pas vraiment net, c'est pas très technique et pas très précis, on va dire... Alors que Paco de Lucia, lui, il a commencé un peu la guitare avec son père quand il était petit mais il a appris tout seul et techniquement, c'est le meilleur! 

 

Jonathan - Les Gipsy Kings?  Vous aimez? 

 

Diego - Oui, oui, mais Les Gipsy Kings, heu..., pour mettre l'ambiance, y a rien de mieux, on va dire, mais, heu..., en fait,  juste un truc,  c'est que Les Gipsy Kings, ils chantent pas en espagnol! En fait ils sont pas espagnols... Mais c'est très bien et j'aime beaucoup parce que c'est rythmé et tout ça...

 

Jonathan - Ce ne sont pas des inspirateurs à proprement parlé?

 

Diego - Si quand même, parce que le soliste des Gypsy Kings, il a un très, très, très, très bon niveau, quand même ! Et après, pour être sur scène avec vingt guitares et jouer tous ensemble, c'est exceptionnel!

 

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Image tirée du clip vidéo « Historia de un Amor» 

 

Sur la voix de Joselito

 

Jonathan - Le petit Joselito tu connais?

 

Esteban -  Ben je le connais mais je connais pas trop ses chansons, quoi... 

  

Jonathan - Tu n'as jamais vu de ses films ?

 

Esteban -  Non! Parce que c'est un petit peu vieux, quoi...

 

Jonathan - Quand je t'ai vu, la première fois, à The Voice, tu me faisais un peu penser, là, à ce gamin... On l'appelait l'Enfant à la voix d'or.... Il a eu une carrière, grâce à ses films, quasiment internationale... Au niveau de la voix, moi, je te mettais sur le même niveau!

 

Esteban - (rire)

 

Jonathan - Est-ce que, en tant qu'enfant chanteur, tu te verrais jouer dans un film interpréter le rôle d'un petit chanteur flamenco?FILM.2.jpg

Esteban - Ben..., je sais pas! Pourquoi pas... ?   

 

Jonathan - Tu n'y as jamais pensé ?

 

Esteban - Non pas trop, ...en fait, parce que les films de Joselito, je connais pas trop, j'ai jamais vu, je peux pas savoir ce que sait que ce type de film... 

 

Jonathan - Ça ne te déplairait pas ?

 

Esteban - Ben non!

 

Jonathan - Et toi Diego?

 

Diego - Ben, pourquoi pas? ça pourrait être amusant!

 

La scolarité et les loisirs

de deux têtes...

bien sur leurs épaules!

 

Jonathan - Êtes-vous bons élèves à l'école?

 

Diego - Oui.

 

Esteban - Oui.

 

Jonathan - Diego, as-tu choisi une option artistique au lycée?

 

Diego - Non, pas du tout! Je suis en scientifique, en fait. Comme 'S', mais avec un peu moins d'anglais, un peu moins de français et un peu moins d'histoire-géo...

 

Jonathan - Esteban, tu es en quelle classe?

 

Esteban - Moi je suis en troisième.

 

Jonathan - Vous sentez-vous différents des autres ados, mis à l'écart, ou trop adulés?

 

Diego - Non, non, pas du tout !

 

Esteban - Non!

 

                 Deux garçons en route

pour les étoiles?  

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Jonathan - Esteban, après The Voice, tu n'as pas pris la grosse tête?

 

Esteban - Ben heu... non!

 

Diego - En fait, la grosse tête, Esteban il l'a depuis qu'il est tout petit... parce que, une fois on était partis au ski... et sa tête rentrait pas dans le casque! (rires)

 

Esteban - C'est sûr que j'étais fier..., mais non, j'ai pas pris la grosse tête!

 

Jonathan - Tu n'as pas été vexé quant l'animateur, dont j'ai d'ailleurs oublié le nom, disait «Ce n'est pas une guitare d'enfant que tu as là!»

 

Diego - C'est Bertignac qui a dit ça.

 

Esteban - C'est comme une blague, quoi!

 

Diego - En fait, à Incroyable Talent, on lui avait sorti la même blague... En novembre 2011, en fait, Sophie [Edelstein, membre du jury] avait dit à Esteban «Mais elle est plus grande que toi ta guitare!»

 

Jonathan - Pour revenir à The Voice Kids, Esteban, franchement, tu n'as pas été blessé..., tu n'as pas trouvé que c'était une injustice que tu ne sois pas retenu?

 

Esteban - Ben, quand je suis passé et que je ne suis pas retourné, non, parce que c'est le jeu!

 

Jonathan - Nathalie, mère de Diego, tante d'Esteban, a l'air très présente dans votre vie artistique? Elle est votre imprésario?

 

Diego - En fait, c'est elle qui s'occupe de tout ce qui est administratif et du relationnel avec les gens, on va dire..., heu, les fans et tout ça... Elle s'occupe des spectacles...

 

Jonathan - Chargée de la communication?

 

Diego - Oui, on va dire ça... Mais il y a aussi la mère d'Esteban , donc ma tante, qui est aussi très présente et qui aide beaucoup mais on la voit moins... 

 

Jonathan -  Elle reste dans l'ombre! 

 

Diego - Elle est plus réservée...

 

Jonathan -  On ne sait pas qu'elle existe mais elle est bien là et c'est l'essentiel! ...Vous avez d'autres passions pour vos loisirs? un autre violon d'Ingres?

 

Diego - Pour moi, le sport compte beaucoup. Je fais de la gym', du tennis, du ski et l'été, quand on est à la plage en Espagne, je fais de la voile aussi. Je suis moniteur de voile.

 

Esteban - Ben, j'aime bien les sports aussi déjà. L'année passée j'ai fait du foot et du tennis et cette année je fais du tir à l'arc.

 

 

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Laura, la sœur d’Esteban et cousine de Diego, partage tout avec eux

et parfois même participe en dansant lors de leurs concerts...

 

Les plaisirs de la scène

 

Jonathan - Dans votre vie, la présence sur scène vous apporte-t-elle du bonheur plus que tout le reste?

 

Diego - Ben oui quand même!

 

Esteban - Ben oui!

 

Diego - Surtout quand les gens réagissent et que, quand ils nous applaudissent, c'est ce qu'il y a de mieux, quoi!

 

Jonathan - Ça vous est arrivés de jouer devant un tout petit nombre de gens, cinq, six ou quinze personnes?

 

Diego - Ça nous est déjà arrivé! Il y a différents contextes: de faire un concours par exemple, où il n'y a quasiment que notre famille dans la salle! Ça arrive! Heu..., ou sinon, en famille quand des gens viennent à la maison ou quelque chose comme ça, et que là ils nous disent "Est-ce que vous pouvez nous chanter une chanson?"...C'est deux choses différentes! Si c'est un concours, on est sur scène et si y a pas grand monde, sur scène, le public on le voit pas bien!

 

Jonathan - Quand il n'y a pas grand monde, vous vous impliquez de la même manière? Même s'il n'y a que quinze personnes?

 

Diego -  Pareil! Qu'il y ait cent personnes ou dix, c'est pareil!

 

 

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Entretien recueilli le 1er octobre 2014

Montage des illustrations et mise en page

de Jonathan

Photos gracieusement communiquées par les familles

 

Articles complémentaires:

L'entretien partie 1

Esteban et Diego et The Voice Kids 

Esteban m'ouvre la voix

Esteban le petit flamenco


16/11/2014
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Entretien avec Esteban le petit flamenco et Diego

Deux talents

sur une bonne

voix... 

 

Préambule

 

Il s'agit là, non de ramasser en une interview ce que l'on peut glaner sur le "net", mais d'approcher ces deux jeunes artistes charismatiques en tant que personnes, tels qu'ils sont "à la ville" sans les feux des projecteurs ni le public..., hors des micros et caméras. La fibre artistique, qu'elle soit musicale ou sur d'autres registres, a pour substrat un vécu, une culture, peut-être une rencontre fortuite pour élément "déclencheur"... Quand j'ai proposé à mon fils, alors âgé de 7 ans, d'intégrer une classe à horaire aménagée dans un conservatoire de musique et que je lui ai demandé "Tu veux choisir quel instrument?" il me répondit spontanément, à ma grande surprise : "Le violon !". Il n'y avait nul violoniste dans la famille et les disques que nous écoutions couvraient un tout autre registre ! Par la suite, mon garçon s'est révélé être particulièrement doué pour cet instrument, devenant un espoir pour ses professeurs... Quel est l'origine des talents d' Esteban "le petit flamenco" et de son cousin et complice à la scène Diego ? Comment ces tout jeunes bonhommes, qui vivent en banlieue parisienne, sont-ils parvenus au niveau qui est le leur en 2014? Quelle place leur passion musicale tient-elle dans leur vie d'enfant et d'adolescent? J'ai tenté de le savoir en interrogeant nos deux protagonistes...

 

Quand j'avais l'âge d'Esteban, un jeune garçon espagnol  "à la voix d'or" qui avait pour nom d'artiste Joselito (né en 1943), était au sommet de sa gloire... mondiale! - avec de nombreux disques "vinyle" et 14 films dits "musicaux" à son palmarès... Cet enfant prodige chantait le flamenco avec une virtuosité vocale époustouflante. De plus, il était servi par une frimousse et un charisme aptes à séduire un public familial des cinq continents - et non pas seulement celles des civilisations latino-hispaniques. 

 

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Chanteur prodige, Joselito était aussi un acteur enfant talentueux, dans des rôles écrits pour lui, où son jeu devant la caméra n'a pas pris une ride: à voir ou à revoir sa filmographie aisément trouvable sur le net (en DVD) - de nombreux extraits vidéos sont également accessibles sur le web avec ses chansons les plus populaires, lesquelles constituaient les moments forts de ses films.

 

 

Et voici qu'Esteban paraît
 

En cette fin d'été de l'an de grâce 2014, "branché sur ma télé" pour voir concourir à "The Voice Kids" un candidat auquel j'avais donné des cours de théâtre 12 mois plus tôt, je découvre, subjugué, en même temps que des millions de téléspectateurs, un jeune garçon à la voix d'or, doté d'un talent musical hors pair, manifestement "né" pour chanter le flamenco! Le souvenir du petit prodige espagnol des années 1950/1960 m'est aussitôt revenu... Pour la première fois depuis "l'après Joselito", je réentendais, produits par les cordes vocales d'un enfant, les sons du flamenco, les rythmes du flamenco,  qui plus est scandée par ses doigts agiles sur les cordes de sa guitare, avec cette émotion chaleureuse qui est propre à une musique faite de cœur et de sang. Cette musique et ces chants, profonds et colorés, je l'avais dans les oreilles notamment grâce aux enregistrements de Manitas de Plata, Django Reinhardt ou des Gipsy Kings (je sais, c'est ringard) et aussi, bien sûr, de Joselito, justement!

 

D'où ma réaction outrée (exprimée sur ce blog le lendemain de la diffusion), suite à l'élimination cavalière et maladroite de ce candidat aux dons exceptionnels, lequel avait soulevé d'enthousiasme les téléspectateurs (et le public présent sur le plateau qui ovationna Esteban) au point de provoquer... une vague d'indignation sur le net, dès le jour suivant.

 

Ma note à ce propos a été lue par Nathalie, officieuse et efficace imprésario (et chargée de communication) du duo "Esteban & Diego" -tante du premier et mère du second (lequel accompagnait à la guitare le petit candidat de TF1). Un commentaire laissé par Nathalie a inauguré un

échange de messages.

 

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Un rendez-vous "Skype" s'en est suivi avec les deux jeunes artistes - habitant dans le sud est, c'était donc via internet que je pouvais m'entretenir avec les garçons. Le contenu est retranscrit ici, mot pour mot et sans fioriture! 

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Esteban avait un jour et Diego 3 ans et demi. La toute première photo commune

   

Esteban est né le 27 juin 2000 et Diego le 28 octobre 1996. Esteban a une sœur de 3 ans son aînée et son père a eu d'un remariage un garçon et une fille. Sa sœur Laura partage tout avec le duo Esteban-Diego. Diego est fils unique. Si la mère de Diego conduit le navire sur les vagues des concerts et autres prestations, la maman d'Esteban, femme réservée, est toujours présente et bien active... en coulisse. Leur aventure musicale est donc bien une affaire... de famille!

 

 

L'entretien

partie 1

 

Jonathan - Quatorze ans ans pour Esteban, dix-huit pour Diego..., l'un et l'autre sont-ils tombés dans la marmite de potion musicale quand ils étaient tout petits, ou y a t-il eu un élément déclencheur précis qui les a touchés par la grâce? Et à quel âge ?

 

Diego - Ben, en fait, c'est venu un peu petit à petit... Déjà on est espagnols. Donc, toutes les associations espagnoles sur la région parisienne, on les connaît et on les côtoyait depuis tout petits..., le flamenco, la guitare, tout ça... Ma mère avait décidé de s'inscrire à des cours de danse quand j'avais six ou sept ans,. Du coup, on a côtoyé encore plus des groupes de flamenco et tout ça, ce qui m'a donné encore plus envie, en voyant des guitaristes, des chanteurs, de me mettre à la guitare. Du coup, je me suis mis à la guitare. Et Esteban, ben, il m'a suivi un an après. Il avait 7 ans.

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Jonathan - La culture espagnole, dont vous semblez êtes imprégnés, a-t-elle pour origine votre famille? Quelle place la musique – et particulièrement le flamenco -, a-t-elle tenue dans votre famille durant votre petite enfance?

 

Diego - Mes grands parents sont espagnols, moi, des deux côtés et Esteban, du côté de sa mère... La culture espagnole est en nous.

 

Jonathan - Est-ce qu'il y a d'autres types de musique que vous aimez personnellement ?

 

Esteban - Ben, heu..., si il faut qu'on joue un autre style, on va pas dire non, ...mais on préfère la musique espagnole ! Et j''écoute un peu de tout.

 

Diego - Ben, en fait, quand j'écoute de la musique pour moi, quand je suis tout seul, j'écoute du flamenco, ...après, si je suis avec des copains et tout ça, je leur mettrai une autre musique parce que ce que j'écoute, moi, ça ne leur plaît pas forcément, ...parce que c'est très particulier. Mais après..., tout ce qu'ils mettent, j'apprécie...

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Première scène

à sept ans

Esteban chante

les mains dans les poches

et la salle se met à pleurer

 

Jonathan - A partir de quel âge avez-vous commencé à faire de la scène ?

 

Diego - C'était en 2009... En fait, avec l'association où on prenait des cours de guitare, à chaque fin d'année, on faisait un petit spectacle avec les élèves de l'association et tout ça. Il y avait une centaine de personnes adhérentes de l'association qui venaient, des fois des gens de l'extérieur, mais ce n'est pas à comparer avec ceux qu'on fait maintenant... C'était des petites choses. C'est la première fois qu'Esteban a chanté, avec une fête de l'association..., à sept ans. Il est monté sur scène avec les mains dans les poches. Le prof' de guitare s'était aperçu qu'il chantait bien..., même très bien! Il a dit : "On va faire une surprise à tout le monde. Tu vas monter sur scène sans dire rien à personne et tu vas chanter." Du coup, il est monté sur scène, il a chanté une chanson accompagné à la guitare par le prof', et le prof' chantait aussi avec lui et, du coup, tout le monde a pleuré! 

 

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Fête de famille en février 2008... A chacun sa guitare!

 

Jonathan - Et Esteban? Comment a-t-il réagi? A-t-il pleuré?

 

Diego - Non! Esteban ne savait même pas où il était! Il regardait la scène, les mains dans les poches!

 

Jonathan - Et votre première prestation sérieuse en duo?

 

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2009 - La fête, toujours! Dans la famille, on adore se déguiser...

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24 décembre 2009 - Pour Noël en cadeau: à chacun son ampli!

 

ESTEBAN.DIEGO.6.JPG26 avril 2012 - Soudés à la ville comme à la scène! Le partage du bonheur...

 

Diego - Après, toujours avec cette association-là, on a joué au théâtre du Trianon à Paris, dans le cadre du festival des associations espagnoles de l'Ile de France. Là, c'était un vrai théâtre mais on était pas en tant qu' "Esteban et Diego" mais en tant que groupe de l'association; c'était en mai 2009. En décembre 2009, du coup, on a fait notre premier vrai spectacle en tant qu' "Esteban et Diego", c'était à la mairie du 19ème, à Paris, avec l'association Solidaridad sin fronteras (Solidarité sans Frontière). Et donc..., ben, c'était notre premier vrai spectacle – on y a fait quelques chansons, et..., apparemment, ça avait plu!

 

Jonathan - Donc ça a été le tremplin? Et là, est-ce que vous avez commencé à penser faire carrière? ...Dans ta petite tête, Esteban, tu ne t'es pas dit "Oh! mais, finalement, j'aimerais bien être chanteur flamenco"?

 

Esteban - Ben non! [hésitation] ...En fait, je ne me rappelle plus trop...

 

Diego - Ben en fait, à l'époque, c'était un amusement..., on jouait devant des gens, ils aimaient ça, on était applaudi, on était contents ! Même aujourd'hui, même si il y a plus d'enjeu, on le fait pour s'amuser. 

 

Jonathan - Les années ont passé, Esteban a donc été sélectionné pour The Voice Kids, à ce moment, Esteban, est-ce que tu commençais à te dire "Je serai artiste professionnel"?

 

Esteban - Non, mais j'étais quand même content d'être à The Voice! [acquiescement de Diego]

 

"On se projette pas

dans dix ans en se disant

on va faire le Stade de France!"

 

Diego - Après les différents spectacles qu'on a pu faire, la télé, The Voice sur TF1,  La France a un incroyable talent sur M6,  les radios comme France Musique  et tout ça, ben en fait, ce qu'on fait ,c'est que on prend ce qu'il y a, et on s'amuse avec... Ce qu'on nous propose et ce qui arrive, on le prépare sérieusement mais on se projette pas dans dix ans en se disant "on va faire le Stade de France, ou quelque chose comme ça!". On continue à s'amuser... 

 

Jonathan - Vous êtes des garçons très équilibrés qui savez garder les pieds sur terre! 

 

Jonathan - En fait, il faut savoir aussi que si on fait de la musique et tout ça, on fait pas que de la musique! A l'école faut bien que ça suive aussi, parce que sinon...! Enfin, la musique..., un jour peut-être on est en haut, on est connu et on arrive à vivre de ça, le lendemain, ça peut ne pas du tout marcher et on peut se retrouver sans rien aussi! Donc il faut peut-être avoir un bagage et quelque chose...

 

Jonathan - Votre première guitare, c'était à quel âge?

 

Diego - Ma première guitare, c'était une "guitare enfant", le plus petit modèle de guitare, mais une vraie guitare, qui est la moitié d'une guitare adulte - un demi -, que ma grand-mère m'a offerte, à 9 ans. Après, c'est une Alhambra classique - que j'ai toujours d'ailleurs-, c'est ma première vraie guitare... C'est avec celle-là que je monte en scène. Celle que vous voyez à la télé, et dans des grands spectacles, c'est une autre guitare qu'on peut brancher, mais autrement, j'utilise ma guitare classique....

 

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Août 2009 - Diego gratte sa première vraie guitare...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Esteban - En fait, moi, ma première guitare, c'était une fille qui a arrêté la guitare et qui m'a donné sa guitare. J'avais sept ans. Alors, j'ai commencé à prendre des cours dans une association.

 

 

 

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La suite, c'est ici! Partie 2

 

Entretien recueilli le 1er octobre 2014

Montage des illustrations et mise en page

de Jonathan

Photos gracieusement communiquées par les familles

 

Articles complémentaires:

Esteban et Diego et The Voice Kids 

Esteban m'ouvre la voix

Esteban le petit flamenco

  

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05/11/2014
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Esteban le petit flamenco... et Diego

L'émission The Voices Kids 

 

a placé sous les feux des projecteurs le jeune prodige Esteban, en laissant dans l'ombre des lumières "son" guitariste Diego, les deux formant pourtant une paire indissociable! Mon entretien avec le duo atypique permet de "rendre à Diego ce qui revient à Diego"... C'est aussi l'opportunité de découvrir le pourquoi et le comment d'une vocation artistique qui sort des modes médiatisées et du rail des conformités! Des garçons de 14 et 18 ans qui grattent leurs guitares sur les rythmes espagnoles populaires traditionnels et font vibrer leurs cordes vocales pour des chants de flamenco, cela ne court pas les rues - ni les studios! D'ailleurs, sur le plateau prestigieux de TF1, la spécificité (trop "originale"?) d'Esteban n'a-telle pas été pour un peu (ou plus?) la raison de son  éviction? Aucun des trois "coachs" (j'aurai préféré le mot "accompagnateurs" ou "formateurs") n'a daigné se "retourner" pour poser son regard bienveillant de professionnel sur le petit Esteban, lequel, comme l'a souligné Louis Bertignac, avait pourtant dans les mains... "une vraie guitare" (non, sans blague?)!  

 

 

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Pfuit! Laissons-là nos juges des hautes sphères et leur condescendance pour nous intéresser qu'aux jeunes artistes eux-mêmes! Leur avenir, semble-t-il, se passera de la rampe de lancement (ou du siège éjectable?) de la première chaîne de France!

 

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Diego est le complice à la scène d'Esteban: il l'accompagne à la guitare et ponctuellement avec sa voix... L'un et l'autre sont cousins par leurs mères. Une belle aventure commune a commencé dès leur plus jeune âge. Un entretien avec Esteban et Diego sera publié prochainement ici, en exclusivité. Il a été enregistré via Skype le 1er octobre 2014. Esteban, aussi timide qu'il est charismatique et généreux de sa voix à la scène, aura souvent laissé la parole  à son acolyte Diego. Mais ce qui importe pour ceux qui l'aiment, n'est-ce pas plutôt sa voix quand il est... derrière sa guitare! Un grand merci donc aux deux garçons, et à la spontanéité du volubile Diego-le-cousin qui a parlé avec passion et entrain de leur vie commune de musiciens! 

 

Esteban (sept ans) se mit à chanter... 

et tout le monde se mit... a pleurer!

 

Extrait:

Diego - "La première fois qu'Esteban a chanté, c'était à la fête d'une association espagnole... à sept ans. Il est monté sur scène avec les mains dans les poches! Le prof de guitare s'était aperçu qu'il chantait bien... même très bien. Il a dit, 'on va faire une surprise à tout le monde. Tu vas monter sur scène sans dire rien à personne et tu vas chanter.' Du coup, il est monté sur scène, il a chanté une chanson accompagné du prof, et le prof chantait aussi avec lui. Tout le monde a pleuré !"

 

Mon entretien en exclusivité... c'est sur ce clic!


04/11/2014
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Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois harcelés par l'Etat

Chant des anges

ou chant du cygne?

A propos de l'interdiction scandaleuse des concerts des Petits Chanteurs à la Croix de Bois ('PCCB') au printemps 2009 et de l'obligation qui a été faite à l'association de "salarier" leurs petits protégés. Revu, actualisé et corrigé, l'article ci-dessous dénonce un cas... d'école! La tendance actuelle (2014: même combat!) n'est-elle pas justement d'encadrer, de structurer, de réglementer tout (et son contraire) dans ce qui était, il n'y a pas si longtemps encore, une plage de liberté et d'authenticité.

 

 Photo extraite d'un dossier de presse des Petits Chanteurs à la Croix de Bois

© JP Pouteau - PCCB

 

L'article, écrit initialement en avril 2009, et publié sur un blog que j'ai supprimé, alertait d'une déviance administrative liberticide, mettant en cause les pratiques d'une activité artistique bénévole, notamment celle des enfants... En septembre 2013, non seulement rien n'avait évolué dans le bons sens, mais on interdisait désormais aux mômes de la manécanterie de se produire plus de cinq jours par semaine. "Fragilisée financièrement par le coût de son implantation dans l'Yonne et des pertes de recettes notamment occasionnées par des changements successifs de doctrine de l'administration concernant l'emploi des enfants dans le spectacle" (extrait de la note publiée sur le site officiel des 'PCCB'), l'association, mise à mal par une législation du travail hypocritement appliquée à des adolescents qui se plaisent à chanter, contrainte de respecter un repos de deux jours lors des tournées (au lieu d’un auparavant), d’où un manque à gagner, dépose une déclaration de cessation des paiements en juillet 2013. Le Tribunal de grande instance de Sens décide le 13 juin 2014 de la reprise de la Manécanterie par la Maîtrise de la cathédrale d'Autun", où a eu lieu la rentrée de septembre 2014La manécanterie, composée de quelque 75 enfants, âgés de 8 à 15 ans, donnait près de 120 concerts par an en France et dans le monde. Vingt-cinq salariés comptaient parmi l’association qui avait lancé un appel à dons pour faire face, en vain... 

 

A la rentrée 2011, les anges changeaient de paradis... avant d'en être chassés!

Quittant Paris, qu'ils habitaient depuis 2006, ils investissaient Brienon-sur-Armançon (ci-dessous), un village de 3000 habitants situé dans l’Yonne, entre Sens et Auxerre, à 160 km de Paris. Ancienne maison de retraite appartenant au diocèse de Sens- Auxerre , le château (et ses annexes, soit 1200 m²) est entouré d’un parc d’1 hectare et pouvait accueillir jusqu’à 100 enfants. Pas pour longtemps, donc... 

 

chateau-pccb-avant.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 © JP Pouteau - PCCB
 

 

 Genèse d'un massacre

2009

Le ministre de l'époque (un certain Brice Hortefeu) avait imposé que la manécanterie paie chaque petit choriste à hauteur de 80% du SMIC et qu'ils ne "travaillent" pas plus de 80 fois par an (=nombre de concerts maximal par enfants). Des concerts furent interdits! Jugez du peu... Ce précédent mérite de figurer dans les annales des énormités de l'administration de notre "douce France". 

  

Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois menacés

 ...à cause de l'Administration aveugle et imbécile et par les dogmes 'protecteurs' liberticides! Je sais que d'aucuns ici penseront qu'il y a d'autres chats à fouetter, mais la société est un puzzle dont chacune des pièces a sa place... LES MÉDIAS NOUS GAVENT d'idées reçues et autres martelages consensuels pseudo-humanistes - et terriblement hypocrites -, mais font silence sur des faits qui, insidieusement, entravent des valeurs universelles: la créativité, l'initiative, la passion, l'art non commercial, la liberté de se faire plaisir par la pratique bénévole d'une activité artistique de haut niveau... 

  

Les z'enfants ont tous les droits...

…Le droit de s’habiller avec des jeans effilochés à l’usine, le droit de se soûler d’images de synthèse, le droit de faire la queue à la sortie d'un Potter, de cultiver leur obésité en mangeant ce que l’on sait, de se nourrir de mots tronqués, «phonétisés», désorthographiés, d’expressions convenues – nues de sens réel -, de flinguer sans compter les humains surgis de leur PS3, de tuer le temps en «chattant» avec des «ça va? - oui, et toi?», le droit de préparer leur calvitie en s’enduisant le crâne de colle gélifiante, pour devenir clone parmi les clones, le droit de provoquer la garde-à-vue d’un prof qui les aura giflé pour s’être fait insulter, le droit de s’inonder le cerveau de rayons nocifs, le droit de télécharger des sonneries qui pètent comme les humains pour épa(pe)ter le mec d’à-côté, le droit de se détèriorer les tympans en vivant «branché» - le MP3 connecté aux oreilles pour écouter de la «musique» de concert(ve), le droit de conduire des voitures folles et meurtrières au volant de leurs ordis, le droit de porter plainte contre leurs parents qui les auront fessés, le droit d’être agressé par la pornographie étalée à chaque coin de l’oeil, le droit de s’encombrer l’esprit d’un savoir encyclopédique voué à l’oubli, le droit de s’abrutir de télé-réalités réellement écoeurantes, de cultiver leur dépression à cause de la pression (du collège ou du lycée), de peupler leur imaginaire d’images inimaginables de violence et de viols, de sadisme et de sang,

 

...mais n'ont pas le droit de chanter!

Tout doit être monnayé, rien n’est pur, tout est commerce, rien n’est désintéressé - dès lors qu’on recherche la qualité, le "professionnalisme" en quelque sorte, on est forcément un produit commercial et donc soumis aux lois du marché – aux lois du "travail", à la "réglementation", puisque seule la médiocrité est supposée "amateur" et donc non taxable! Il est vrai que la beauté des voix enfantines, c’est ringard, il est vrai que l’uniforme culotte-courte-veston-bleu-marine, c’est désuet - que-dis-je, dégradant pour le garçonnet -, et quant à l’aube blanche ornée d’une croix de bois! Je n’vous dis pas…, ça craint! Ainsi va la France… Cela me donne envie de vomir (sur l’Hexagone) et de brandir le poing en chantant

 

"Allons-z-enfants!" ou "Aux larmes, citoyens!" 

 

 

 

Photo extraite d'un dossier de presse des Petits Chanteurs à la Croix de Bois Bois

 © JP Pouteau - PCCB

 

 

 

Dates des prochains concerts :

Site officiel des PCCB

 


05/11/2014
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Esteban le petit flamenco

Musique et

savoureuse langue espagnole...

et en plus, la guitare!

 

"The Voyce kids" (parlons gaulois par Toutatis!) Quand le jeune Esteban se produit avec sa guitare et sa frimousse, aucun doute ne peut planer quant à la SUPÉRIORITÉ de sa prestation et de ses talents (et de ses dons exceptionnels) sur l'ensemble des candidats! Son charisme dépasse tous les autres... J'ai donc été surpris, et révolté - un dégoût puissance 100 -, de l'attitude des "juges" et de leurs explications alambiquées d'une hypocrisie écœurante... Je ne regarde jamais TF1, ni d'ailleurs ces émissions qui transforment les gosses en sandwichs publicitaires à leur détriment, car, on le sait en coulisses, ces enfants n'intéressent la production que pour faire du pognon et de l'audimat. Ce soir, j'avais fait une entorse à mes habitudes parce que, justement, un gamin que je connais bien était sur le gril... Mais je dois le reconnaître, Esteban était bien le meilleur "espoir" qui planait LARGEMENT TRÈS HAUT au-dessus de l'ensemble! Une véritable révélation! Mais, comme chacun sait, de nos jours rien n'étant possible sans les "plateaux" télé, le talent peut avoir la galère pour éternelle compagne. Un feu d'artifice musical et vocal, une sensibilité artistique rare chez des gosses de cet âge n'a donc pas eu le coup de pouce des "juges", probablement asservis à des principes de sélection imposés par une chaîne qui préfère des registres plus aisés à vendre en postproduction... Esteban: accroche-toi (à ta guitare)! Ces individus "achetés" par leurs patrons ne sont pas dignes de toi! En te produisant sur le plateau de TF1-Pub, tu as donné de la confiture aux cochons!

 

Suite à cet article, la famille d'Esteban m'avait contacté et il en était résulté un entretien exclusif avec le jeune artiste et son cousin Diego via Skype... retranscrit et agrémenté de nombreuses photos inédites. Accessible sur ce lien.

 

Flashback en vidéo

à 10 ans déjà!

Site officiel Esteban&Diego

Page Facebook

 

 


04/11/2014
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