Le Vol des vautours - 6 et 7.1
Adaptation littéraire du scénario éponyme déposé à la SACD en 2001
© 2011 - Rémy Le Mazilier
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6
Dans la cuisine de la ferme, le berger est attablé avec le patron et la patronne. Des vermicelles lui tiennent la barbe, au-dessous de sa bouche. Le chien est couché sur le ventre, écrasé comme une descente de lit aux pieds de son maître. Silence. Puis Sébastien:
- Alors ? cette moissonneuse-batteuse, vous la faites venir ?
Le ton est plutôt rude, presque agressif. Le vieux paraît vouloir esquiver:
- J’ai téléphoné à Bernard, ce tantôt, au Deï-du-val … Demain, peut-être.
Marie-Jo, tout en avalant des cuillères de potage, suit la conversation avec attention. On la sent prête à intervenir. Sébastien s'obstine:
- Demain peut-être… ! Ils sont tous à lui courir après ! C’est de votre faute aussi ! Il y a deux jours que vous auriez dû faire moissonner ! Bernard était libre, mais vous estimiez que les céréales n'étaient pas assez mûres... Avec vous, c’est toujours trop tôt !
- Tous les ans, c’est la même chose, tu le sais bien. Ils veulent tous moissonner en même temps. Quand c’est mûr à Nivéole, c’est mûr pareil au Deï-du-val ou au Mas-du-Buffre !
- Au Mas-du-Buffre… Vous allez voir que ce pourri de Serge va mettre le grappin sur Bernard avant nous… Rien que pour me faire chier !
- Demain matin, je téléphonerai au Deï-du-val. Peut-être que dans l’après-midi…
Marie-Jo tempère:
- Au Deï-du-val, ils en ont bien pour encore une matinée !
- Vous lui téléphonez demain matin, Grégoire. Moi, j’irai faire un tour en voiture après avoir
fermé le troupeau pour voir où ils en sont.
Le lendemain, en fin de matinée, le berger de Nivéole, campé sur le bord de la route, épie l'horizon avec les jumelles. Sa 2 CV est près de lui, la portière gauche ouverte. Il fulmine entre les dents:
- Ils attaquent Mas-du-Buffre… C’est un coup de Serge ! Le fumier !
Peu de temps après, dans la fraîcheur de la cuisine, Sébastien arrose d’une cuillerée de vin rouge son assiette de soupe de pâtes, le visage soucieux. Marie-Jo et Grégoire sont également attablés.
- Ils en ont pour deux jours… Je vous l’avez bien dit que Serge nous devancerait… Et Bernard est pas sympa. Il se laisse mettre le grappin dessus…
- Serge aurait pu dire pareil, lance la vieille, si tu avais mis le grappin sur Bernard avant lui !
- Ce qui m’inquiète, confie Grégoire, gravement, c’est s’il se met à pleuvoir…
- C’est ce que voudrait Serge ! pète Sébastien, il veut nous saboter la récolte… Depuis mon coup à l’auberge, il m’en veut à mort. S’il pouvait me flinguer, il le ferait !
...
...Que dit la météo ?
7
Sur la grande plaine de la Pierre Levée, avec un vacarme infernal, fait de bruits de moteurs et de tôles en vibration, l’avant d’une moissonneuse-batteuse dévore les céréales, les engloutissant dans son ventre de fer bardé de poulies et courroies.. A l’arrière du monstre d’acier, la paille broyée est vomie dans un nuage de brindilles et de poussières. Dans le ciel, un rapace de grande envergure, au dessous du corps et des ailes blanc, détaché du fracas venu du sol, fait un vol stationnaire. Au bord du champ, sur un tracteur à l’arrêt, moteur éteint, auquel est attelée une remorque vide, Sébastien observe le ciel. Michael, vêtu d’un tee-shirt et short très sales - la saleté des travaux des champs -, avec sa casquette « américaine » et des lunettes de soleil aussi noires que celles des vedettes de cinéma, est assis sur le garde-boue d’une roue du tracteur, lui aussi les yeux en l’air. Sébastien fait le professeur.
- C’est un aigle circaète… Où c’est qu’il va aller… ? Il consomme des reptiles, des serpents.
Le rapace décroche soudain, descend en piqué, disparaît derrière la partie non moissonnée du champ. Il réapparaît en s’élevant avec un serpent dans les serres. Ce spectacle enthousiasme l’enfant, qui saute sur le garde-boue en levant les bras :
- Il a attrapé un serpent ! Il a attrapé un serpent !
- C’est l’aigle circaète… Il bouffe les vipères ! C’est un migrateur, le Jean-le-blanc !
L’aigle s’évapore. Sébastien dit tout ce qu’il peut sur l’aigle circaète. Ayant épuisé son savoir sur l’espèce, le silence se réinstalle. Pour peu de temps. Sébastien a envie de le briser.
- Je t’ai jamais raconté ce que j’ai trouvé en bottelant, ici, dans ce champ, l’été dernier ?
- (Regard réjoui de l’enfant qui voit poindre une nouvelle anecdote) Non !
- Je bottelais et..., quand je regroupe les ballots parce que l’orage menaçait...- il fallait les couvrir -, j’en ramasse un et..., devine ce que j’y trouve... devine !
- ?
- J’y trouve... - tu ne vas me croire ! -, j’y trouve trois petits culs de lapereaux qui sortaient du ballot, pris dans la paille compressée...
- C’est vrai ?
- Je t’avais dit que tu me croirais pas ! Mais c’est vrai ! Trois lapereaux encore tout chauds, tout mous, qui s’étaient faits prendre par la botteleuse...
- Ils étaient morts ?
- Malheureusement oui, ils étaient morts... La moitié de leurs petits corps étaient enfouis dans la botte. Je les ai retirés ; ils n’étaient pas blessés, juste quelques gouttes de sang sur le nez et la bouche, étouffés sans doute. Bè tu vois..., ça m’a fait quelque chose ! ces petits lapereaux fauchés près de leurs terriers... Ils étaient trop petits pour que je les apporte à Grégoire - qui adore le lapin ! Je les ai jetés dans le champ pour les rapaces ou les corbeaux.
- Oh ! t’es un assassin ! réagit Michael, sans méchanceté.
- Ch’uis un assassin ! t’as raison Mic... On devrait pas utiliser des machines agricoles ! Ça fait des dégâts chez les animaux !
Au loin, dans la partie coupée du champ, passe un tracteur tirant une remorque cubique, vert pomme, comme la moissonneuse.
- Ha ! je vois que Bernard part avec la trémie. La prochaine livraison est pour nous. Je vais avancer la remorque.
La moissonneuse-batteuse s’arrête, son chauffeur en descend et fait pivoter sur le flanc de la machine un énorme tuyau dont il place la gueule au-dessus de la remorque de Sébastien, stationnée près de la gigantesque machine. Michael, seul sur le siège du tracteur, joue avec le volant. Dans un bruit de moteur plus assourdissant encore, un jet continue de grains s’écoule du tuyau dans la remorque. A terre, debout, son ventre rond contre la remorque, Sébastien plonge une main dans le grain déversé, l’examine dans sa paume, le fait glisser entre les doigts... Le grain est bien sec. Il est rassuré. Grégoire sera content. Le grain ne fermentera pas.
Sur une ancienne aire de battage, en haut du village, au-dessus de la ferme de Grégoire, un portail est grand ouvert sur un vieux grenier qui est à niveau. La remorque de Sébastien est à cul à deux mètres du grenier, immobilisée sur les grandes dalles de pierre où de l’herbe poussent entre les jointures. Bruit strident d’un moteur et de vibrations métalliques. Le plateau de la remorque se lève lentement, permettant au grain de s’écouler par un orifice situé à l’arrière. Le flux de grain se répand sur une bâche de toile, partiellement trouée, à même le sol. On dirait un fluide d’or. Un tuyau de tôle muni d’une vis sans fin absorbe le grain pour le conduire à l’intérieur du grenier. Grégoire, appuyé sur sa canne, son béret sur le front, assiste avec l’attention d’un patron sourcilleux au déroulement de l’opération. Il semble jubiler. Satisfaction du paysan qui rentre une bonne récolte. Sébastien est sur le tracteur, dont le moteur tourne pour faire fonctionner le système de vérins hydrauliques. De son siège, il surveille la lente levée du plateau qu’il maîtrise en actionnant une manette. Trois jeunes garçons, portant tee-shirts rouges poussiéreux à forte odeur de sueur et casquettes rouges avec logo « Scouts de France », manipulent chacun une pelle pour repousser vers la bouche de la vis sans fin le grain déversé par la remorque. A quelques pas du grenier, au bout de l’air de battage, Michael, de dos, pisse sur les orties. Les scouts de Pierre, venus de Mantes La Jolie, prêtent mains fortes au berger. Le groupe campe à deux pas, sur le terrain situé en face de l’auberge, pâture caillouteuse appartenant à Grégoire, prise sur la lande. Un plan de travail a été concerté avec Sébastien, où il est question de rentrer le grain, de « remonter » le seigle dans le grenier « du bas » (attenant à la grange), d’aligner devant « l’auto-chargeuse » puis de ranger dans la grange les ballots de paille... Ils cimenteront la lavogne de Nivéole. Quelques sorties avec le troupeau leur seront réservées - par équipe de six garçons.
Tout cela ne plaît guère à Michael.
A la tombée du jour, le champ de la Pierre Levée a totalement été moissonné. Silence revenu. Un lapin de garenne le traverse en courant. Une famille de cailles folâtre. Peut-être les parents cherchent-ils des petits disparus - dans le ventre du monstre d’acier. Dans le ciel, une légion de vautours vole vers l’ouest pour gagner leurs rochers des gorges de la Jonte. Les grillons entament leurs concerts de soirée. Au bord de la longue route droite et étriquée qui traverse la plaine, au milieu de la vaste étendue arable, un étrange cailloux, un peu enrobé de lichens verts, gris et jaunes, étroit et haut d’un mètre, probablement « dressé » par quelques lointains ancêtres - minuscule menhir ou borne singulière ?- plante sa solitude comme la borne-témoin d’une autre histoire du causse. La pierre levée a une énigmatique particularité : elle se dresse exactement au centre géographique du grand causse... A son sujet, Michael parle d’extra-terrestres !
Quand Sébastien est aux champs, il « abandonne » le troupeau dans la lande, le surveillant aux jumelles, sachant bien quel itinéraire les brebis suivront au cours de leur déplacement en quête d’herbages. Les brebis ont leurs habitudes ! Quand il fait très chaud - et c’est le cas à la mi-août -, les moutons suivent le vent ; têtes au vent, elles avancent, elles avancent... Et, pour retrouver son troupeau, le berger doit « calculer » quel parcours il aura suivi en fonction du sens du vent. Le matin, les bêtes sont « parquées » dans le petit champ situé en contrebas du village, là où se dresse la grange. Ainsi, Marie-Jo peut aller les y retrouver, la tête coiffée d’un amusant chapeau de paille ébréché. Ou alors, c’est Grégoire qui se transporte au champ, appuyé sur sa canne, le béret tombé sur le front, et s’assied sur une chaise extraite de la grange, entrecoupant sa vigilance d’assoupissements aux rêves incertains.
La nuit recouvre la lande. Le devant de l’auberge de Nivéole brille de tous ses feux ; c’est la lanterne du village, un phare sur la lande. Humidité et fraîcheur ordinaires du début du soir, comme toujours en altitude. Rosée. L’insupportable chaleur est oubliée. Les étoiles occupent le ciel, denses, extrêmement lumineuses, froides. La vie est dans les chaumières. Fenêtres éclairées. En haut du village, au sud, dans la ferme de Grégoire, règne une grande animation. Tout se passe dans la cuisine de Marie-Jo: sur un côté de la table dressée, Grégoire, resplendissant (on moissonne enfin !), René et Bernard (les deux mécaniciens de la moissonneuse), en combinaison d’ouvrier collée de poussières et un peu souillée de cambouis (on s’est simplement lavé les mains); sur le côté opposé, Catherine, Michael avec Souris sur les genoux, et Jean-Louis. En bout de table, près de la fenêtre, à sa place habituelle, Sébastien, le « président ». A l’autre bout, devant la cuisinière, Marie-Jo est affairée à ses casseroles, près de sa place qui est vide. Marmite de soupe de pâtes sur la table - comme d’habitude. Un plat de charcuterie de terroir circule entre les convives qui se servent tour à tour. Sur ce plat : saucisses huileuses et pâté de fabrication artisanale. Assiettes vides mouillées par la soupe. Michael achève de racler son assiette. René, qui est assis près de Grégoire, verse du vin rouge au vieil homme.
- Pas beaucoup pour moi…
- Il ne lui en faut pas, hé ! avec ses médicaments, oppose Marie-Jo sans se retourner.
Grégoire, le verre à la main, fait abstraction :
- Merci… S’il vous plaît, vous pouvez me passer la saucisse ?
- Il ne vous en faut pas de la saucisse, Grégoire ! clame Sébastien, taquin. Ça vous est interdit. Ne lui en donnes pas René !
Grégoire proteste :
- Ho ! mais…
Il pète.
- C’est bon ! s’empresse Sébastien, passe-lui la saucisse, sinon, il va pas cesser de péter en représailles !
Michael s’esclaffe. Marie-Jo, toujours à sa cuisinière, sans se retourner :
- Donnez-lui en un bout ! Une fois de temps en temps… ! Et puis..., aujourd’hui, c’est moisson !
- Allez, va ! obtempère René, c’est bon pour une fois ! pour arroser la moisson.
Grégoire prend deux gros morceaux de saucisse. Michael saute sur sa chaise et d’une voix forte :
- Regarde, Marie-Jo, tout ce qu’il prend ! Oh ! tout ce qu’il a pris !
Catherine gronde, nerveuse :
- Ça suffit Mic, calme-toi ! Et pose le chat par terre.
Les mots se taisent au profit des mâchoires qui mastiquent. Traditionnellement, les « repas des moissonneurs » sont spécialement copieux, succulents, et les soupers se prolongent jusqu’à sommeil... On prend le temps de bavarder comme on prend le temps de manger. Mais pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début. Sébastien a horreur du silence - quand il n’est pas seul -, comme la nature, à ce qu’il parait, a horreur du vide ! Quittant la rubrique alimentaire, le berger amorce un autre sujet, dont il est sûr qu’il aura du répondant :
- Il est superbe ton poème, Jean-Louis ! Je l’ai lu hier soir, dans ma cambuse. « Et les vieilles pierres de Ferma, brûlées par le soleil… »
- Vous avez encore des exemplaires de votre recueil ? demande René, je vous en achète un…
- Il doit en rester trois ou quatre à l’auberge.
Le garde avait produit une édition à compte d’auteur. Sébastien ajoute :
- Dommage que le poème de Ferma ne soit pas dans le recueil !
Bernard, en souriant, interpelle Catherine :
- Ça doit pas toujours être facile d’avoir pour compagnon un poète, hé ! Catherine ?
- Quelquefois, j’aimerais bien qu’il soit moins dans les nuages ! N’est-ce pas mon Minou ?
- Cathie a raison. Je suis trop cérébral. Il faudrait que je fasse des efforts de sociabilité.
Bernard surenchérit :
- Remarquez … Si Jean-louis a souvent la tête dans les nuages, pour vous emmenez au Septième Ciel, il doit être bon !
Eclats de rire autour de la table. Visage étonné de Michael qui, seul, ne rit pas. Il lance à Bernard :
- C’est quoi le Septième Ciel ?
Nouveaux éclats de rire autour de la table. Visage surpris de Michael. Bernard tente une réponse :
- C’est… Tiens ! demande donc à Jean-Louis !
La mère coupe court :
- C’est quand un homme et une femme se font de gros câlins.
- C’est quand tu fais l’amour avec Jean-Louis ?
Rire général. L’enfant poursuit, s’adressant au berger :
- Quand les béliers font tac tac (Il mime le coït.) avec les brebis, ils vont au Septième Ciel ?
- Heu… Oui, je pense !
- Et avec les choses qu’ils ont, enjolive Bernard (en disposant ses mains comme si elles enveloppaient d’énormes testicules), ils doivent monter haut dans la stratosphère du septième Ciel, tes béliers de St Alban !
Rire général auquel, cette fois-ci, avec un léger retard, se joint Michael....
- Surtout que tu les tiens fermés et isolés neuf mois de l’année, tes béliers ! précise René. Quand tu les mets aux brebis, ça doit y aller !
- Tu sais combien ils font de saillies mes béliers ?… Chaque bélier fait une quinzaine
de saillies par nuit ! et parfois plus !
- C’est quoi les saillies ? continue l’enfant.
- C’est quand les béliers font « tact tac » avec les brebis, s’empresse de répondre René.
Michael s’esclaffe. Sa mère gronde :
- Michael ! mange, maintenant ! Marie-Jo va servir la suite.
Marie-Jo dépose un plat de viande et s’attable.
- Ç’en est où ce projet Suisse ? dit Bernard en regardant Sébastien.
- On n’a pas beaucoup d’informations... Mais ça risque d’aboutir, malheureusement ! Et Eugène qui est à fond dans le projet… Tu parles d’un maire ! Aux prochaines élections, je le sanctionne !
- Pourquoi ? Ça va apporter du fric à la commune ! réplique Bernard.
- Oui, mais au détriment de la nature, opine Jean-Louis. Un complexe touristique près du parc national, ça ne peut qu’engendrer des nuisances.
Cette remarque excite le garçonnet :
- (En criant :) On mettra des bombes à Ferma ! On mettra des bombes à Ferma !
- Mic, arrête de dire des sottises ! enjoint Catherine en haussant le ton.
- J’ai envoyé un dossier au directeur du Parc et à la presse nationale…, dit le garde, Le Monde, Libération, Le Canard Enchaîné…, aux radios et aux télés…
Sébastien requiert l’attention de Bernard et René en les invitant par le geste à écouter Jean-Louis avec attention. Le garde poursuit :
- Avec Sébastien et Didier, l’instituteur de Hurlyas, nous avons déjà réuni huit cents signatures ! Elles accompagnent un courrier au conseiller général, au député, au Ministre de l’environnement…
- Jean-Louis a des adresses de gens amoureux du causse, intervient Sébastien. Moi, j’ai des amis en France, en Belgique, en Hollande et même au Canada ! Ils ont tous signé…
- Des associations de protection de la nature et de défense des animaux nous ont servi de relais… Des spéléos, aussi, de France et de Belgique... Notre communiqué a été publié dans « Calypso », un bulletin de la Fondation Cousteau. P... R..., l’acteur, qui a une maison dans l’Aveyron, m’a téléphoné à ce sujet : il a été touché par le dossier que je lui avais envoyé. Je savais qu’il était concerné par la défense des espaces naturels. Peut-être qu’il pourra nous servir de figure de proue, pour les médias.
- Jean-Louis et l’instit ont bien travaillé, hé ! complimente Sébastien. Ils s’en sont donnés !
- J’ai fait de mon mieux mais c’est Sébastien qui est à l’origine de la pétition. Sans ses relations tous azimuts, ça n’aurait pas pu se faire.
- Sébastien est formidable ! claironne Bernard. Il ne bouge pas de son causse et il trouve le moyen d’avoir des amis dans toute l’Europe !
- Hé ! les gens viennent me voir sur la lande sans que je leur demande ! On bavarde et on devient ami… Parfois, ils me font bien un peu chier !
Michael proteste vigoureusement :
- C’est pas des vrais amis !
- T’as raison Michael ! C’est pas des vrais amis ! Je dis des bêtises.
Marie-Jo n’est pas tout à fait d’accord :
- C’est bien joli tout ce tralala, Sébastien…, mais maintenant tu te fais surtout des ennemis ! Serge ne veut plus te voir…
- J’en ai rien à foutre ! réagit Sébastien, en regardant Bernard du coin de l’œil.
- Eugène t’évite…
- Qu’ils aillent au diable ! Serge, Eugène, le député et les autres… !
A suivre...
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